Huiles, Vinaigres, Assaisonnements

HUILE D’OLIVE DOP UMBRIA
Antonio est parti à la rencontre du Moulin Gaudenzi en Ombrie au Sud de Perugia. Un Vieux Moulin que Vittorio Gaudenzi et ses frères exploitaient depuis 1950 au service des propriétaires de la région, jusqu’à créer leur première étiquette en1994. Le Moulin se lance alors dans une recherche invétérée d’une plus grande qualité et introduit au fil des années des techniques très avant-gardistes pour obtenir la meilleure huile possible. Cette huile-ci se nomme Seven, comme la septième huile du Moulin Gaudenzi. Issue de l’oliveraie située non loin du Lac Trasimeno, c’est un assemblage de Dolce Agogia, Moraiolo, Frantoio et Leccino, très délicat avec un piquant et un amer très équilibrés. DOP Ombrie.

HUILE PIQUANTE À L’AIL
C’est typiquement l’huile que l’on ajoute en quelques gouttes sur la Pizza. L’une est aux herbes de Provence et au piquant modéré. L’autre légèrement aillée avec un piquant intense. En pipette. Parfaite pour le dosage.

HUILE PIQUANTE AUX HERBES DE PROVENCE
Huile piquante aux herbes de Provence, avec un piquant léger à modéré.
Murène, c’est une huile piquante fabriquée à Marseille, dans le quartier Vauban
Huile d’olive et huile de colza d’un fournisseur indépendant à La Ciotat. Piments et épices provenant d’un artisan du Vaucluse.

SAUCE TONKATSU
Une envie d’escalope panée. C’est le printemps qui me fait ça. La lumière. J’aime les escalopes à la milanaise toutes simples avec une sauce à l’anchois. Ou alors un tonkatsu avec une salade bien croquante. Je plonge dans ‘Signature Dishes’ - un livre miraculeux qui raconte les grands plats de ce monde par ordre chronologique de création - et je tombe juste après la Tarte Tatin de 1898, sur le Tonkatsu de Motojiro Kida de 1899. À cette époque, en pleine ère Meiji, le Japon ouvre une fenêtre sur l’Ouest. Le tout nouveau restaurant tokyoïte Rengatai en est alors une pure expression, puisqu’il se spécialise dans la cuisine Occidentale. Et au rang des nouveautés, le chef Motojiro Kida sort de son chapeau une histoire de côtelette de veau à la française issue d’un livre de cuisine de 1872. Il adapte aussitôt la recette aux palais nippons –les escalopes jugées trop grasses et trop molles - et remplace alors la friture dans le beurre par une version panée panko dans l’huile végétale. Il abandonne l’idée du veau bien trop cher et opte pour le porc. Il sert le tout avec un couteau et une fourchette. Très rare. Escalope se dit Cutlet en anglais devenu katsu en japonaise. Et ce sera désormais le terme qui définira le pané-frit. La sauce française demi-glace (fond brun de veau réduit) est aussi remplacée par un assaisonnement doux-pimenté qui fait contrepoint. Aujourd’hui on ne présente plus le tonkatsu, n’est-ce pas ! Souvent servi avec du chou blanc ciselé pour la fraîcheur, on sait bien que tous les légumes de printemps crus lui iront sacrément bien. Avec la sauce Ume Tonkatsu composée de sauce soja, de vinaigre et de prune ume, j’en rêve !

VINAIGRE BLANC affiné en amphore
Nous connaissons bien Andréa Bezzecchi pour ses moûts cuits de raisin et ses vinaigres balsamiques traditionnels. Quand nous sommes allés le visiter en Émilie Romagne, il nous a présenté aussi ses vinaigres. Celui-ci est issu d’un projet qui a commencé il y a de nombreuses années. Andréa connaissait bien Carlo Catani, directeur de l’Université des Sciences Gastronomiques Slow Food. Ce dernier avait créé un groupe de vignerons de Romagne autour de l’expérimentation des amphores et avait fait venir une amphore de plus de Géorgie pour Andréa Bezzecchi. Résultat : ce vinaigre est issu d’un procédé d’acétification spontanée en fût de 9 mois à 1 an en fût puis il est vieilli en amphore. Le résultat est un vinaigre assez ‘droit’ et minéral. C’est justement ce vinaigre que la Bottega Pavesi a choisi de mettre dans sa giardiniera.

VINAIGRE DE BANYULS TALIOULINE
La référence française en matière de vinaigre, la voilà. Nathalie Lefort a fondé La Guinelle en 2002, sur les hauteurs de Banyuls. Dans cette petite maison à flanc de colline, baignée de soleil, une trentaine de fûts ‘travaillent’ à l'élaboration du vinaigre. lnstallés en plein air, mais à l’abri de la lumière, ils laissent faire le temps. Il faut entre un mois et demi et quatre mois pour faire naturellement du vinaigre, quand la fabrication industrielle ne met que quelques heures. L'essentiel du travail consiste à contrôler les étapes de la métamorphose. Le vin est d'abord placé dans des fûts de chêne sur lesquels a été pratiquée une ouverture, car c'est grâce au contact de l’air que les bactéries transforment l’alcool en acide acétique. Une pellicule appelée la ‘mère’ de vinaigre se forme alors à la surface du vin. Le vinaigre est achevé lorsqu'il atteint 6o° d'acide acétique et 1,5° d'alcool. On le met alors en bonbonne, fermée hermétiquement pour le stabiliser. C'est dans ces bonbonnes que Nathalie obtient des vinaigres parfumés comme le Taliouine (safran) ou le Vermeil (cannelle, clou de girofle). Son secret ? Des épices pilées, mélangées et enfermées dans des sacs suspendus au-dessus du vinaigre : une recette du XVle siècle qui permet d'imprégner sans macération le breuvage. A la dégustation, ces vinaigres déploient d'étonnants arômes de raisins mûrs et de fines notes d'agrumes et d'épices. On est bluffé par leur longueur en bouche.