MOSCATO TOMMASO CAPRA

Description

Oui, il y a des bulles douces et légères qui méritent un arrêt sur image. Je dois avouer que je n’ai jamais été trop grande buveuse. Pour autant, je me souviens très bien de mon premier moscato. Bizarrement c’était à Aix en Provence et un Monsieur de la grande époque du Cours Mirabeau le servait à l’apéritif dans des coupes fines légèrement fleuries sur verre. Très chic. Très Aixois. Et très bien vu. Parce que justement ce n’était pas du Champagne. Et à l’époque sorti de la Grande Appellation et du Petit Mousseux, on n’avait pas grand chose à espérer en terme de bulle. Le Moscato d’Asti lui, voyageur et élégant, donnait une toute autre dimension à la coupe. Ni condescendante. Ni vulgaire. Elle exprimait un peu de finesse et de douceur sans exagération. Plus tard je le retrouvais en fin de repas sous la moustiquaire géante à La Chassagnette. Servi dans de grands verres à pied bien glacés. En pleine campagne camarguaise, l’élégance était toujours de mise et ça sonnait juste. Un moscato d’Asti comme un digestif en plein été. Quelle bonne idée ! Va savoir pourquoi j’ai attendu autant de temps pour le servir à l’Epicerie. À vrai dire je n’ai pas attendu, mais je n’ai pas assez d’étagères pour ranger tous mes souvenirs de goût suspendus. Alors je fais tourner ! Il faut souvent des éléments déclencheurs, des rencontres non prémédités pour me faire revenir tout cela en mémoire. Cette fois, sur les routes du Piémont, chez notre producteur de noisettes torréfiées, nous avons dégusté les noisettes avec ce Moscato d’Asti frizzante. Accord parfait. On ne pouvait plus s’arrêter. Des noisettes, du muscat, du muscat, des noisettes… Sans s’arrêter je vous dis !